samedi 29 décembre 2018

La Justice par les Lettres : Nabe et Bloy


Bloy en colère, Nabe, 24x32cm, encre et aquarelle, 1985




A 115 ans d’écart, en octobre 1903 puis en octobre 2018, deux écrivains catholiques ont adressé une lettre à leur juge respectif. Le premier, Léon Bloy, à un magistrat dont l’identité reste inconnue puisque tue dans le Journal où elle se trouve ; le second, Marc-Édouard Nabe, au juge Cyrille Vignon dans l’indispensable Adieu 2. Deux lettres qui  non seulement feront date commune, mais surtout, entretiennent le rapport tumultueux entre la Justice et la littérature (« Lettre au juge », Nabe, 2018).
   

  Commençons, avant d’aborder ces deux galères judiciaires puis les lettres à l’amère justice envoyées par ces deux magnifiques mutins, par rappeler ce qui s’entremêlent dans leurs œuvres et leurs vies.
   
  Tous deux écrivains catholiques (Mise à jour :Nabe s'est converti au Protestantisme le 8 février 2019) et mystiques ayant publié leurs journaux intimes de leur vivant ainsi qu’écrit foule d’essais, contes et romans, ils possédaient un même nombre restreint de lecteurs [1] , mais pouvaient compter sur de jeunes lecteurs dévoués pour annoncer par affiche la parution de leurs derniers livres; ils se sont fait énormément d’ennemis littéraires – d’ennemis tout court, en fait – souffrant chacun à leur façon du lâchage de leurs plus fidèles amis ainsi que du silence des journalistes, médiateurs et littérateurs [2].
     Ci-joint : les affiches (ou reproduction d’affiches) collées sur les murs des mêmes quartiers parisiens : Saint Sulpice, Saint Germain.




     Marc-Édouard Nabe et Léon Bloy ont tous deux écrit sur les Apparitions mariales, dans Alain Zannini, L’Âge du Christ, “Le bras de mon fils” dans Oui pour le premier ; Celle qui pleure pour le second, sur Jeanne d’Arc : Jeanne d’Arc et l’Allemagne en 1915 de Bloy ; un projet d’écriture sur Jeanne d’Arc par Nabe que l’on apprend au détour d’un interview par Anthoine Carton dans le Nabe’s NewsNabe à Fatima”. Ils partagent la même exigence à l’encontre de leurs lecteurs ou amis : une Solidarité (c’est Bloy qui met la majuscule) par l’Intransigeance. Ils ont (ou ont eu à différentes périodes pour Nabe et de façon continue pour Bloy) souffert d’un cruel manque d’argent. Cet argent, pour qui Bloy, représente la chair du pauvre ou bien son sang [3].

   Il y a aussi l’admiration, la grande admiration de Nabe pour Léon Bloy qu’il n’a jamais cessé, et ce avant même la parution de son premier livre, de saluer, d’honorer et de lire à la télévision (novembre 1984, Droit de réponse). On retrouve Léon Bloy dans son premier livre, Au Régal des Vermines (1985) : « Bloy, c’est la prose absolue », « J’ai couru à la première librairie, je suis tombé sur le Journal de Léon Bloy et à la renverse, pour le restant de l’éternité », « Je n’avais pas reçu de choc littéraire, cosmique et humain depuis Suarès, Powys et Céline », « les affinités posent toujours des problèmes. Avec Bloy, il s’agit d’une implication totale, éprouvante et décisive ». Un engagement et un amour dont témoignent les quatre tomes publiés de son journal intime qui amènent entre autres Nabe à se recueillir devant sa tombe à Bourg-la-Reine “J’ai apporté une gouache de la tête de Bloy, je la laisse sur la tombe, au vent du hasard. Il y en a qui préfèrent apporter des fleurs, moi je vais déposer des dessins sur le tombeau de mes dieux” ( 19 avril 1985, Tohu-Bohu), à narrer sa rencontre avec Madeleine Bloy (fille de Léon Bloy, née en 1897) dans Inch’Allah le 8 décembre 1986 ou encore à déclarer le 11 juillet 1990 (dans Kamikaze) : “144ème anniversaire de Bloy. Je l’aime toujours plus. C’est mon maître. Comment peut-on vivre sans lire Bloy ?”

  Ces deux auteurs ont aussi tous deux choisi l’exil à un moment de leur vie : au Danemark pour Bloy en 1899 et en Suisse pour Nabe en 2018.

 Ils n’ont pas coupé à l’accusation discutable d’antisémitisme [4], peut-être une réponse des Méchants à leur combat – indiscutable lui – de Gentils contre la bourgeoisie, le colonialisme et tous les pharisianistes de leurs époques (Jésus Christ aux colonies pour Bloy et “Toute l’histoire d’Israël sur une seule page” dans J’enfonce le Clou  et Les Porcs pour Nabe)
     Laissons celui que Nabe appelle dans sa lettre son cher Franz être le témoin (de moralité?) qui passe entre eux :
« Je connais, de Léon Bloy, un livre contre l’antisémitisme: Le Salut par les Juifs. Un chrétien y défend les Juifs comme on défend des parents pauvres. C’est très intéressant. Et puis, Bloy sait manier l’invective. Ce n’est pas banal. Il possède une flamme qui rappelle l’ardeur des prophètes. Que dis-je, il invective beaucoup mieux. Cela s’explique facilement, car sa flamme est alimentée par tout le fumier de l’époque moderne. » Franz Kafka

« Où que j’aille, la question revient toujours…
– Vous êtes antisémite ?
– Ça dépend des Juifs… Je me vois mal vivre sans Kafka, Suarès, Proust, Soutine, Eisenstein, les Marx Brothers, Modigliani, Fritz Lang, Simone Weil et surtout Jésus-Christ […]
» (Le Vingt-Septième Livre, 2006)


Ainsi, ce sont leurs combats théologiques, artistiques et littéraires respectifs qui intriquent définitivement les toiles tissées par ces deux écrivains). Leurs œuvres respectives forment avant tout une  mission de Témoignage [5] et il n’est alors pas surprenant d’y lire la lutte pour ce qui découle du langage du Témoin à savoir la Vérité (titre éponyme du Journal de Nabe en 2003/2004), puis la Justice (« Le Prophète est surtout une voix pour faire descendre la justice », Bloy) et l’Absolu (tendre vers Dieu et s’y tenir).


 Tous ces parallélismes, toutes ces symétries n’ont pas empêché ces écrivains de travailler leur propre motif, autour de leurs trames uniques, leurs chemins de vie, semés de péripéties et/ou de grâces, et de la même façon qu’il ne peut y avoir un Nabaudelaire  (« Lettre au juge », Nabe) il n’y a pas de Nabloy. Nabe l’explique très bien : « Ce que vous ne comprenez pas, tous, c’est qu’un artiste ne se prend pas pour un autre : il est un autre (comme a dit l’autre), à partir du moment où il a su prouver qu’il se situait dans la filiation de tous ceux qui l’ont précédé. Son parcours parle pour lui, et il tisse, il file, par son œuvre et sa vie (deux laines entrelacées), une tapisserie commune et tendue depuis la Bible jusqu’à lui-même : le langage. »

    L’Affaire Bloy

     Tout commence le 2 octobre 1903 : « Le greffier de la Justice de paix m’avise d’une réclamation de 25 francs formulée par une salope à qui je ne les dois pas ».
     17 Octobre 1903 : la lettre de Bloy :
"Au Juge de paix : Il est certain que mes ennemis littéraires qui sont très nombreux se seraient infiniment réjouis hier, à votre audience, de ma très parfaite humiliation. Exténué par cinq heures d’attente, debout et dans l’atmosphère que vous savez, déprimé à en mourir, par la fatigue, le chagrin et le dégoût, lorsque mon tour arriva enfin, il est tout à fait indiscutable que j’avais perdu tout ressort et que je n’étais plus en état de me défendre. De me voir à la barre en une telle compagnie, sous l’œil d’un public ignoble, je me suis cru plongé dans un gouffre d’ordures et vous m’avez vu presque sans parole, ce qui, partout ailleurs, eût étonné bien des gens. Je me voyais si totalement désarmé ! Quelle apparence qu’un homme de ma sorte ayant à discuter avec une telle souillasse, ne soit pas idiotifié et paralysé du premier coup. Quant à faire la preuve par témoins, lorsqu’il s’agit de choses qui se sont passées sans témoins et sous le couvert unique de la bonne foi est-ce possible ? En pareil cas, un honnête homme est fatalement et indubitablement roulé. Il y aurait une ressource, pourtant. L’intuition du bon juge, tout au moins l’induction raisonnable, et certainement équitable tirée par lui de la moralité connue des personnes. Mais il paraît que cela ne se fait pas. Je l’ai senti au moment même où je comparaissais et j’ai perdu aussitôt toute espérance.
J’ai donc l’honneur de vous informer que, renonçant à mon droit, je consens à verser, moi, très pauvre écrivain, à Madame de J la somme que je ne lui dois pas et qui serait très profitable à mes chères petites filles dépouillées par cette puante.
J’opérerai ce versement, en même temps que celui des frais iniques de papier timbré, avec un profond sentiment d’indignation et d’horreur."
21 Octobre 1903 :
"Forcé de m’exécuter, je vais chez le greffier de la Justice de paix qui me présente une carte à payer de 34 francs  sans délai, sans possibilité de couper en deux la somme. Si je ne peux pas payer, cela recommencera. Telle est la justice. Je paie.
Et ce polisson de juge à figure de hareng saur, qui n’a pas daigné répondre à ma lettre que je lui ai fait l’insigne honneur de lui écrire ! Je reviens le cœur crispé, songeant à cette truie qui va se soûler du sang rose des petits enfants de Bethléem."
     Le juge ainsi que la requérante sont inconnus. L’accusatrice pourrait être une femme bourgeoise qui a insulté Jeanne Bloy (la femme de Léon Bloy dont les merveilleux aphorismes pullulent dans le Journal de Bloy, comme les bons mots d’Hélène celui ne Nabe ou les Porcs) et lui réclame de l’argent quelques jours auparavant ou bien une femme de ménage (relation tumultueuse entre les femmes de ménage et Bloy) réclamant aussi de l’argent au couple Bloy[6]. Pour Léon Bloy, la justice qui lui est due arriverait avec le temps et sûrement après sa mort :
"Je ne l’appelle plus, mais je veux espérer que la justice posthume, même par les catholiques opulents, aux artistes enterrés, sera profitable à mes enfants et que mes trente ans de supplice leur vaudront, un jour, un morceau de pain."


    L’Affaire Nabe

     Marc-Édouard Nabe résume dans les trois premières phrases de sa lettre le fond (sans forme) de l’affaire :
Monsieur le Juge,
     Vous m’avez donc condamné, le 20 Juillet 2018, à verser à Madame Naima Haoulia la somme de 7500 euros pour réparer le préjudice moral qu’elle aurait ressenti à la lecture de ma lettre ouverte à elle adressée, publiée le 7 juin dans ma gazette virtuelle Nabe’s News, et intitulée Où puis-je vous la mettre, Maître ?

     Vous avez, en outre, ordonné que dans le numéro précédent de Nabe’s News, selon les vœux de la plaignante, je fasse disparaître une photo professionnelle d’elle, trouvable publiquement sur Google, ainsi que toute mention de son nom et/ou de sa qualité, et même de celui dont elle est l’avocate, dans mon texte incriminé, ce qui revient tout simplement à le censurer sans autre forme de procès, si j’ose dire
     Vous n’avez pas honte, Cyrille Vignon ?
     Il s’agit d’une lettre de défense d’un artiste offensé qui se sublime en un réquisitoire contre l’administration judiciaire, contre la solidarité de classe de cette même administration et qui démontre  que “les artistes sont là pour corriger l’ordre établi ; pas pour se laisser corriger par cet ordre établi.” Et comme la première censure dont Nabe est victime intervient dans la trente troisième année depuis le début de ses publications, il devient évident pour lui de démarquer la Bible comme Jésus pouvait le faire contre les pharisiens mais aussi contre « Les Docteurs de la loi » : « Malheur à vous, docteurs de la loi! Parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-même de l’un de vos doigts » (Saint Luc 11,46).
     Et de conclure : « La justice ne peut rien contre un texte, même si elle le censure, voilà la vrai loi ».

    Distinctions et corrélations des événements

     Ces deux affaires, si elles se distinguent radicalement tant sur le plan pécuniaire que sur celui de la censure, ce qui explique la différence entre l’indignation et la renonciation de Bloy qui préfère payer à l’indignation, puis à la colère (l’effervescence de la pitié, dirait Bloy) et enfin à la surenchère de Nabe, conduisent ces deux écrivains à lancer le même appel au bon sens, au retour à la raison du juge, appel qui seront ignorés et resteront sans réponse dans les deux cas…
     Ne sous-estimons jamais aussi la corrélation des événements (Bloy, Journal). Dans deux autre affaires judiciaires (celle de Loffredo en janvier 2017 pour Nabe ; celle de la femme de ménage en 1895 pour Bloy), ces derniers ont reçu une citation à comparaître alors qu’ils hébergeaient (ou venaient d’héberger) un démuni (Darius pour Nabe ; un homme dont le suicide a été de justesse évité par Bloy). Deux Bons Samaritains dépouillés par l’administration judiciaire : le symbole est frappant !
     Comment ne pas voir cet autre passage de témoin entre les imprécations de Marc- Édouard Nabe lancées aux balanceuses de porcs et autres metoozeuses et qui se conclut par : « Voici, votre vagin vous sera laissé désert ; car, en vérité je vous le dis, vous ne verrez plus désormais un seul mec s’approcher de vous pour vous aimer, jusqu’à ce que vous disiez : « Béni soit celui qui vénère ma chatte et veut me faire jouir au nom du Seigneur Sexe » et cette affirmation monstrueuse contenue dans la lettre de Léon Bloy à Georges Khnopff du 14 mai 1887 : « Toute femme, – qu’elle le sache ou qu’elle l’ignore, – est persuadée que sa vulve est le Paradis […] Par conséquent, nulles prières, nulles pénitences, nuls martyres n’ont une suffisante efficacité d’impétration pour obtenir cet inestimable joyau que le poids en diamant des nébuleuses ne pourrait payer. Jugez ce qu’elle donne quand elle se donne et mesurez son sacrilège quand elle se vend. Or, voici ma conclusion fort inattendue : la femme A RAISON de croire tout cela et de prétendre tout cela,elle a infiniment raison, puisque cette partie de son corps a été le tabernacle du Dieu vivant, et que nul ne peut assigner des bornes à la solidarité de ce confondant mystère ! »

La clique judiciaire est aussi inlassable que le cycle des saisons : exactement trois semaines avant de mourir, en 1917 et toujours en octobre donc, Bloy écrivait une « Lettre au greffier de la justice de paix, l’informant de mon impuissance à payer notre terme d’octobre ». Que tout écrivain, tout catholique, tout être sensible témoigne de son calvaire !

 Léon Bloy mourut le 3 novembre 1917.


 Amour et Espérance pour ces deux écrivains.


Bloy sur fond jaune, Nabe, Huile sur toile, 38x46cm, 1987











Notes :

[1] -Bloy, Journal (28 Août 1903) : « On m’assure que je peux compter sur mille lecteurs pour chacun de mes livres, ce qui permet de les éditer, sans autre gain, il est vrai, que le vague honneur de publier des ouvrages d’où la fange ne ruisselle pas. Or on peut calculer humblement que tout exemplaire acheté est lu, en moyenne, par trois personnes. Me voilà donc, malgré l’insuccès brillant et inamovible procuré par l’hostilité silencieuse du journalisme, escorté par trois milles lecteurs qui ne peuvent être ni des illettrés, ni des concierges, car je vise rarement au-dessous de la tête et jamais au-dessus du cœur ».
-Nabe, Patience 2 (Août 2015) : « Quand je lui annonçais [à Frédéric Taddéi] que j’allais sortir un deuxième numéro de Patience sur Charlie, il me dit que c’était très bien, que j’allais en vendre mille, et qu’il fallait que je me contente de mes lecteurs sans chercher à faire passer mon message au-delà de mon cercle de fan… »

[2]-Nabe, Le Vingt-septième Livre (2009) : «À partir du moment où c’est un livre de moi, il est voué à la négation instantanée. Sur la couverture, il y a toujours quelque chose qui gêne : c’est mon nom. C’est magique, il suffit que vous prononciez mon nom pour que tout se ferme. Mon nom, c’est l’anti-Sésame. «Sésame, fermé-la !» La consigne me concernant, c’est : motus. On ne me prononce pas. On ne se prononce pas non plus sur moi. Ça ne se fait pas, c’est incongru. Mon nom est un gros mot…»
-Bloy, Journal (27 septembre 1892): «Je découpe quelques lignes [de l’article de journal] où il est dit que la conspiration du silence n’existe plus pour personne ; je colle ce précieux fragment sur une feuille de papier blanc et je l’envoie au dit Bergerat avec l’apostille : « Ah! elle est bien bonne ! Léon Bloy ».

[3] -Bloy, Journal : « Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. On en vit, on en meurt depuis des siècles. Il résume expressivement toute souffrance. Il est la Gloire, il est la Puissance. Il est la Justice et l’Injustice »
-Nabe, Nabe’s Dream (journal intime 1991) : on ne compte plus le nombre de fois où Nabe n’a pas les moyens de s’acheter un livre.

[4] Nabe, L’Âge du Christ (1992) : « Je ne le répéterai jamais assez: l’Apocalypse est derrière nous. Elle fut appelée Seconde Guerre mondiale pour faire moins peur mais l’Holocauste aurait dû mettre la puce à l’oreille des exégètes. C’est mon devoir à moi, dépositaire des intuitions pré-apocalyptiques de Mélanie, de Hello, de Bloy, de rendre compte de ce qui s’est passé depuis l’avènement inimaginable (le vocable helloyen s’applique terriblement à l’évènement indicible que représente la Shoah), et d’essayer de le comprendre religieusement. »
Nabe, Nabe’s Dream, 9 juillet 1983: « Très tôt à Paris où je remarque la réédition opportuniste du tome IX des œuvres de Bloy (Le Salut par les Juifs) :volume un peu caché qui ressort en semi-douce pour les découvreurs de lune ! Si en relisant ce chef-d’oeuvre, les types comprennent mieux le passage de Nabe’s Dream consacré aux Juifs, c’est gagné… »
Nabe, « Pages arrachées au carnet d’un Bloyen », Oui (1998) : « Dire que Bloy était antisémite, c’est d’une aussi mauvaise foi que de nier que Céline l’était. »

[5] Bloy, Journal (28 Août 1903).

[6] Il faut se figurer qu’à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, un locataire payait son loyer et une femme de ménage comme un locataire du 21ème siècle paie son loyer et ses charges.







lundi 1 janvier 2018

Le Bonheur en images

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51AJXH93V7L._SX195_.jpg





 Les tableaux (et quelques sculptures) évoqués ou décrits par Marc-Édouard Nabe dans son roman "Le Bonheur" publié en 1988. 

N.B : Certaines de ces peintures  exécutées par l'auteur dont il est question par écrit dans ce livre n'ont été révélées qu'en Juillet 2016 à l'occasion de la mise en ligne d'un catalogue regroupant un millier de tableaux





  • La Nuit étoilée (page 7)
La Nuit étoilée
Artiste : Van Gogh
Dimensions : 73x92cm
Technique : Huile sur toile
Localisations : Musée d'Art Moderne, New York

"Tout à l'heure avant de sombrer sur mon épaule, il admirait pour la 525ème fois la Nuit étoilée de Van Gogh, pour lui c'est ça la nuit."(p7)






  •   La Lutte de Jacob avec l’Ange (page 8)
La Lutte de Jacob avec l'Ange, Delacroix, Peinture murale, Chapelle des Saints-Anges (Saint-Sulpice, Paris)

 "Entre sa peinture et moi, c'est la lutte de l'Ange et Jacob. Infernale !" (p8)









Petits riens sur presque tout


"C'est comme ses cravates, ses gros nœuds à pois qui retombent en flots : une malle en bois pleine de cravates. Des cravates ! Des cravates !" (p14)











  •  La Légende de la vie de Sainte Ursule. Arrivées des ambassadeurs anglais (page 15)

La légende de la vie de sainte Ursule
Artiste : Carpaccio
Date : vers 1495
Technique : Huile sur toile
Localisation : Gallerie dell'accademia, Venise










La légende de la vie de sainte Ursule (détail). Arrivée des ambassadeurs anglais




"Il ressemble à un ambassadeur de chez Carpaccio, songeusement appuyé à la rambarde d'un pont de Venise." (p15)
















  • Divertissement (page 37)

Artiste : Georges Rouault
Date : 1943
Technique : Livre illustré, texte entièrement peint par Rouault et gravé par Draeger.
Imprimeur : Draeger
Photographie de Georges Rouault





"C'est là que le Mandarin exodé en 41 a peint ses gouaches circusiennes de Divertissements, dans sa cuisine, face à la mer. Bocumar le voyait déguisé en grand chirurgien, la gueule mélancolique sous le bonnet."(p37)







  • Pierrot aristocrate (page 38)
Pierrot Aristocratique
Artiste : Georges Rouault
Date : 1941-1942
Technique : Huile sur papier
Dimensions : 172 x 71 cm


"Andréa se prenait à songer, devant cette bicoque, que Rouault avait peint là son Pierrot Aristocrate, monument de malice cosmique, la fière assurance d'un rebelle un instant pensif... Petite mèche, grain de beauté, soleil, rideau, boutons [...]" (p38)








Picasso torse nu à la cigarette, 2013,
Picasso en short devant la mer, 2013





























































Picasso tout au pastel
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 2013
Technique : pastel
Dimensions :50x65 cm
Collection de l'artiste,  en vente



"Picasso n'a jamais eu d'âge, c'est la bête torse nu qui fait crisser son fusain sur la surface du monde." (p53)








Ma Grand-Mère , 1985 ,stylo bic, 21x29,7 cm ; en vente
Ma Grand-Mère 2 , 1985, stylo bic, 21x29,7 cm, en vente



"Comme il lui fallait absolument dessiner, Andréa sortit de son Idée un grand carnet de feuilles veloutées et un bout de fusain. Bientôt, ses yeux lançaient du feu sur ce qu'il avait devant lui : Paraskevi qu'on avait assise sous une douche de contre-jour." (p54-55)






  • L’Escalier rouge (page 67)

Artiste : Chaïm Soutine
Date : 1923-1924
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 73 × 74 cm
Localisation : Musée d’Art d’avant-garde, Moscou


"Mais Cagnes c'était Soutine pour Andréa de Bocumar rien à faire. Il déroulait "l'escalier rouge" comme un tapis." (p67)








  • La promenade des Anglais (page 70)

Artiste : Francis Picabia
Date : 1924-1925
Technique : Huile, peinture émaillée, plumes, pâtes et cuir sur toile, dans un cadre de Pierre Legrain
Dimensions : 76.2 ×133.4 × 15.2 cm (avec cadre)
Localisation : Galerie d’art de l’Université de Yale, États-Unis



"La promenade des Anglais ne m'évoque rien d'autre, tu m'entends ? Rien d'autre que le tableau de Picabia peint en 1925 au Ripolin et collages de plumes, de macaronis et de peau (sur toile) ! "(p70)







Le Grand Nietzsche
Date : 1985
Technique : Encre et aquarelle
Dimensions : 24x32 cm
Localisations :Collection particulière
Nietzsche à la moustache bleue
Date : 2007
Technique : Aquarelle
Dimensions: 24x32 cm
Localisation : Collection particulière
































Bocumar insistait cependant sur la moustache , il la soignait en niagara poilu qu'on la reconnaisse, un vrai torrent de spaghettis bleus, verts, rouges déversés de la benne du nez au premier plan. De beaux morceaux de peinture, morvant bien liquide : "Mes Nietzche !" (p72)








  •  Obligations pour la roulette de Monte Carlo (page 81)

Artiste : Marcel Duchamp
Date : 1924 (8 exemplaires) à 1938 (2000 exemplaires)
Technique : Lithographie offset en rouge, noir, vert et jaune sur papier vélin
Dimensions : 31,9 x 21,8 cm



"Il aurait peut-être fallu "dessiner sur le hasard", comme Marcel Duchamp qui lança de fausses obligations de roulette avec sa tête recouverte de mousse à raser, pour exploiter une certaine martingale."(p81)


















  • L'Origine du monde (page 81)

Artiste : Gustave Courbet
Date : 1866
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 46 × 55 cm
Localisation : Musée d’Orsay, Paris


"[...] en gros plan, énormes provoquant quasi fumants, aussi obscènes que l'Origine du monde de Courbet." (p81)








  • Le Carré noir (page 104)

Exposition 0.10,
Petrograd, 1915.


Artiste : Kasimir Malévitch
Date : 1915
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 79,5 × 79,5 cm
Localisation : Galerie Tretriakov, Moscou

"Jusque sur sa tombe il y en aura eu des carrés noirs, et même sur le capot à l'avant du camion, récupérant ainsi sa fonction funèbre de panneau final de l'histoire de l'Art...
Le Carré Noir ! L'effrayant Carré Noir, qui jamais n'avait exprimé autant de sens et de suspens qu'à cette occasion. "(p104)







  • Le Tub (page 118-119)

Artiste : Edgar Degas
Date : 1886
Technique : pastel
Dimensions : 63 × 80 cm
Localisation : Musée d’Orsay, Paris


















"Athénée versa de l'eau tiède dans le tub. Ce fameux tub des familles ou tant de crasses s'étaient dissoutes ! Autre chose qu'une baignoire un tub : pas question d'oublier un morceau. La muse se pressait l'éponge rose sur son dos de pastel lisse. Accroupie dans la conque de fer bleue, Athénée à sa toilette avait la grâce d'une ballerine mauve." (p118-119)








  • Collage de Kurt Schwitters (page 120-121)

Collage de Kurt Schwitters




"[...] Billets de loterie, rouages dentelés, lettres gothiques, gaze en lambeaux... Ticket de tram, bout d'étoffe crasseuse, une étiquette de boite de fromage et même une boucle d'oreille... Hop ! Hop ! Latte de plancher, porcelaine ébréchée, cartes à jouer (10 de trèfle et 3 de pique), papiers tamponnés, fragments de grillage, ressorts rouillés, haillon gris pâle, motifs de tapisserie, et encore des boutons et des bobines de fil..." (p120-121)












  • Quelques chefs-d'œuvre du Musée des Offices (page 127)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/86/Piero_della_Francesca_044.jpg/1200px-Piero_della_Francesca_044.jpg
 Le triomphe de la chasteté
Artiste : Piero della Francesca
Date : 1460-1470
Technique : Tempera sur bois
Dimensions : 47x33cm
Localisation : Galerie des Offices, Florence



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Antonio_del_Pollaiolo_-_Hercules_and_Antaeus_-_WGA18030.jpg
Hercule et Antée
Artiste : Antonio Pollaiuolo
Date : 1475
Technique : Tempera grasse sur bois
Dimensions : 16 × 9 cm
Localisation : Galerie des Offices, Florence


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b9/Antonio_del_pollaiolo%2C_ercole_e_anteo%2C_01.JPG
Hercule et Antée
Artiste : Antonio Pollaiolo
Date : 1475
Technique : Sculpture en bronze
Hauteur : 45 cm
Localisation : Musée national du Bargello, Florence


https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfd6mGkmfgo99F7E9QDEWUMa_ctEvkPEqOct7lpDSSVL3FpC5MIKQr5O7Ox-6UHisUW6VPTw5wwtH9av7X5T54Z2FAIoqKEaDuPLJ_CpI_-6-200aCH3xEtNV8hB_VN3ZPOfRMrKtI12eh/s1600/Lippi+Filippino+1.jpg
Portrait d’un vieil homme
Artiste : Filippino Lippi
Date : 1485
Technique : Fresque sur brique
Dimensions : 47x48 cm
Localisation : Galerie des Offices


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ec/Hans_memling%2C_ritratto_d%27ignoto%2C_uffizi.jpg
Jeune homme devant un paysage
Artiste : Hans Memling
Date : 1480
Technique : Huile sur panneau
Dimensions : 38 × 27 cm
Localisation : Galerie des Offices, Florence


Soldats et Orientaux (fragment d’une crucifixion) 
Artiste : Vittore Carpaccio
Date : 1490
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 68x42 cm
Localisation : Galerie des Offices


https://www.kunst-fuer-alle.de/media_kunst/img/41/m/41_00326373.jpg
Moïse enfant, à l’épreuve du feu (détail)
Artiste : Giorgione
Date : 1500-1501
Technique : Huile sur panneau
Dimensions : 89 × 72 cm
Localisation : Galerie des Offices








Judith avec la tête d’Holopherne
Artiste : Palma le Vieux
Date : 1525
Technique : Peinture sur bois
Dimensions : 90 × 71 cm
Localisation : Galerie des Offices



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ee/Sebastiano_del_Piombo_-_Portrait_of_a_Woman_-_WGA21119.jpg
 La Fornarina ; Artiste : Sebastiano del Piombo
Date : 1512
Technique : Peinture sur bois
Dimensions : 66 × 53 cm
Localisation : Galerie des Offices




« — Et comment ! Quand je pense que le duc et la duchesse d’Urbin de Piero della Francesca m’attendent ! Et les 2 hercules de Pollaiolo, le vieux de Filippino Lippi ! Le mec au col de panthère de Memling ! ... Les hallebardiers de Carpaccio... Le Moïse de Giorgione ... Le...
— Assez ! Assez !
—...La Judith de Palma ! La Fornarina de Sebastiano !... Et tout ça rien qu’aux Offices ! » (p127)





http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/467.jpg
Nature Morte au poisson mort
Date : 1976
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 65x54 cm
 Catalogue de l'artiste (en vente)



"-C'est ça que tu devrais peindre ! lui dit-elle... au lieu de tes sempiternels poissons morts"(p131)




  • Passage sur les Porcs (page 132)
L'Abattage du porc

Adriaen van Ostade
Date : 1670-1680
  Technique : Huile sur panneau
 Dimensions : 14x17 cm
Localisation : Musée du Louvre, Paris






Les Porcs

Les Porcs ; Artiste : Chaïm Soutine
Date : 1942
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 45 × 56 cm
Localisation : Musée d’Art moderne de Paris



"Regarde les porcs écorchés des frères Van Ostade... Et Soutine ! Juste à la fin, il s'est décidé à peindre quelques rares bêtes en vie, et encore toujours bien piètrement dans l'imminence des blessures des hommes ..."(p132)











  • Le Pont-neuf , la nuit (page 134)
Artiste : Albert Marquet
Dates :  1935-1939
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 82,5 x 100,5 cm
Localisation :  Musée National
d’Art Moderne, Paris


"Marquet n'a pas joué la marque de la "Fanfare" : c'est bien le moins brillant du bestiaire féroce : c'est même le plus mystérieux, le plus raffiné, le plus léger, le plus cinématographique si on peut dire : dans ses toiles, il se passe des choses pour une heure et demi : quelle ambiance ! Ses ponts neufs ! "(p134)






  • Le Port de l’Estaque (page 135)

Artiste : Georges Braque
Date : 1906
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 50 x 61 cm
Localisation : Musée Courtauld, Londres


C'est Braque (le Braque fauve), plus que Cézanne, qui a su rendre les vraies ondes de l'Estaque. (p135)








  •  Les Ménines (page 172-175)

Artiste : Diego Velasquez
Date : 1656
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 318 × 276 cm
Localisation : Musée du Prado, Madrid
Cette naine ne sortit de la demi-obscurité que pour prier, les mains jointes de la fascination devant la beauté de sa Mariane [...]. Était présent aussi un gros chien dogue renfrogné sombrant dans le sommeil, tout flou de placide torpeur et qu'un petit ami de Marguerite, le taquin Nicolas, au visage comme inachevé agaçait de son pied gauche pour lui réveiller la croupe molle. Augustine, la grande bonniche, se mit à genoux afin de présenter à la petite princesse sa grenadine de 4 heures. Quel joli tableau de famille !  (p173)

A grand coups hâtifs et taches subtiles, il [Andréa] construisait ses personnages. Dans le miroir terni du fond se reflétait le travail d'Andréa : les deux silhouettes inversées et tremblantes de Béchamel transfigurés. (p174)






  • La Joconde (page 218)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d5/Mona_Lisa_%28copy%2C_Hermitage%29.jpg/224px-Mona_Lisa_%28copy%2C_Hermitage%29.jpg
Artiste : Léonard de Vinci
Date : Début 16ème
Technique : Huile sur panneau de bois
Dimensions : 77 × 53 cm
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Andréa faillit buter contre un type à genoux qui ne priait pas mais qui dessinait par terre. Un de ces mendiants artistes de la craie qui vous plaquent La Joconde au trottoir. » (p218)





  • Signature à la Dubout (page 219)






Signature à la Albert Dubout (1905-1976).





http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/12/darius26.jpg
Darius, Pipi, Téléphone
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 2016
Technique : Crayolor
Dimensions : 29x42 cm
Collection de l'artiste, En vente
"Le filet d'urine était si oblique qu'on l'eût dit tendu comme l'amarre d'un paquebot. Sa phosphorescence jaune illuminait toute la façade [...]" (p243)







  • Le Café de nuit (page 243)

Artiste : Vincent van Gogh
Date : 1888
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 70 × 89 cm
Localisation : Yale University Art Galery, New Haven

« A travers cet écran, l’homme âgé qui ne faisait pas son âge regardait une valise blanche posée sur une table et qui lui cachait la tête d’un corps énorme dont il n’apercevait que les jambes tremblotantes. Lui qui connaissait Arles comme sa poche s’étonnait que, si tôt, avant même que l’aube ne bava, un étranger resta tout seul dans la grande salle du Café de la gare au mur rouge et plancher jaune, sous les dernières lueurs des lampes de nuit, parmi toutes ces chaises, le grand billard vert trônant avec dessus trois boules d’hier et une canne allongée… » (p243)







  • Tableaux de Gauguin (page 247)

 Les seins aux fleurs rouges
Artiste : Paul Gauguin
Date : 1899
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 94 × 72.4 cm
Localisation : Metropolitan Museum of Art, New-York
 Le Christ jaune
Artiste : Paul Gauguin
Date : 1889
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 91.1 × 73.4 cm
Localisation : Galerie d’Art Albright-Knox, Buffalo


























Village breton sous la neige
Artiste : Paul Gauguin
Date : 1894. Trouvé à la mort de l’artiste dans sa case d’Attuona. Confié par Victor Segalen au
peintre Daniel de Monfreid, ami de Gauguin pour terminer les coins laissés inachevés par Gauguin.
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 62x87 cm
Localisation : Musée des Beaux-Arts de Pont-Aven





D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Artiste : Paul Gauguin
Date : 1897-1898
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 139.1 × 374.6 cm
Localisation : Musée des Beaux-Arts de Boston



« Les seins rouges, ça vous dit ? De ces natures mortes oui oui oui oui : Au pêches, poires, aux oiseaux exotiques à l’espérance et les animaux de Gauguin ? [...] Et même le Christ jaune on en a eu nous autres les Téyaf entre les mains ! [...] Son dernier tableau : Paysage breton sous la neige... Comment rester dans ce paradis piégé où l’Ennui s’est substitué à la Barbarie. [...] D’où venons-nous ?  Que sommes-nous ? Où allons-nous ? ... ça une fresque ? » (p247)







  • L'Arlésienne ( les deux versions ) : page 248

Artiste : Vincent van Gogh
Date : 1888
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 91.5 x 73.7 cm
Localisation :Metropolitan Museum of Art, New-York
Artiste : Vincent van Gogh
Date : 1888
Technique : Huile sur toile
Dimensions :  92.5 x 73.5 cm
Localisation : Musée d’Orsay, Paris 
























« Près du poêle violet, les regardait une femme intensément : on avait envie de lui dire « vous voulez mon portrait ? » tant son sourire énigmatique frisait aussi l’indiscrétion. Appuyée sur son poing gauche elle avait sur sa table verte deux livres qu’elle n’ouvrait pas : hier c’était ses gants et une ombrelle. Absente ? Pas si pensive, la dame assise en robe foncée ! » (p248)






  • Ecce Homo (page 250)

Artiste : Antonello de Messina
Date : 1473 ; Technique : Huile sur panneau
Dimensions : 48,5 × 38 cm
Localisation : Collège Alberoni, Piacenza

« Téyaf regardait cette tête aussi magnifique qu’un Ecce Homo d’Antonello. Un peu penché, la bouche pantelante, presque boudeuse d’être humiliée, de légères larmes sobres perlaient des deux yeux d’Andréa... » (p250)







Passage sur les Ruines d'Arles / Tableau de Ruines de Nabe (page 252-253)


Ruines d'Arles




Ruines au nuage traversant
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 2003
Technique : Marker et aquarelle
Dimensions : 50x65 cm
Collection de l'Artiste, en vente


 "Il y a des morceaux de vieilles pierres qui surgissent à tous les coins neufs. Ca bourgeonne de sculptures antiques. Plop ! Un bouton carolingien. Plop ! Une hernie romane ! Plop ! On dirait que le passé pousse en perpétuel printemps" p252

 "La ruine partout apaise les âmes. On imagine des escadrilles d'esprits grecs qui s'affronte dans cette Acropole en toupie. Tout sort d'un pillage. Quelque chose d'orgiaque dans cette ville qui tourne." p253








  • La Maison jaune (page 254)

Artiste : Vincent Van Gogh
Date : 1888
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 72 × 91.5 cm
Localisation : Musée Van Gogh, Amsterdam


« L’Idée était garée devant un petit pavillon beurre frais à un étage, avec une porte et des volets verts crus, encadré d’un « Comestible » et d’un café. Noël indiqua qu’il se trouvait place Lamartine. » (p254)







  • Étant donnés (page 255)

Artiste : Marcel Duchamp
Date : 1946-1966
Technique : Installation. Porte en bois par laquelle on peut regarder différentes scène à travers deux
trous percés.
Dimensions : 153 x 111 x 300 cm
Localisation : Musée d’Art de Philadelphie









« Tout à fait condamné comme porte. Rébarbative. Andréa pose l’oreille. C’est bien de là que viennent ces deux voix indistinctes. Il entend des bribes.
—  Étant donné ...
—  Tu m’
Andréa remarque deux clous mal enfoncés : il les manipule et parvient à les retirer : dans les trous qu’ils obstruaient, percés à hauteur des yeux, filtre une lumière vague... Il regarde par ces minuscules ouvertures et reste stupéfait. » (p255)


Patience 3 : Œuvre aussi présente et commentée dans Patience 3 (magazine, Décembre 2017) à l'issue duquel Nabe effectue la corrélation avec une porte de chambre à gaz.
"Et surtout, surtout, elle me rappelle Étant Donnés : 1) la chute d'eau 2) le gaz d'éclairage..., la dernière œuvre de Marcel Duchamp....Non seulement la porte mais ce qu'il y a derrière, car il est quasi certain que le nazi qui regardait par le judas le spectacle des gazés a dû voir sensiblement la même chose que le spectateur de l'installation duchampienne au musée de Philadelphie. "(p90)



  • La Chambre à coucher (page 256)

Artiste : Vincent Van Gogh
Date : 1888
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 72 × 90 cm
Localisation : Musée Van Gogh, Amsterdam





« Pénétrant en tornade, il renverse les deux chaises et la table de toilette orangée... La cuvette et son broc bleu sont balancés au sol d’un rouge rompu et fané... Le miroir blanc à cadre noir, il n’en fait qu’une bouchée. Il arrache les oreillers et le drap citron vert pâle. Les tableaux aux mûrs n’en reviennent pas ! Le torchon vert se tord de douleur ! » (p256)







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Gertrude et Alice
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1987
Technique : Encre et aquarelle
Dimensions : 24x32 cm
Localisation : Collection de l'artiste, en vente


"-C'est Eustache, monsieur ! Gertrude l'a assassiné... Quelle cruauté... Pour une surprise ! Je ne m'y attendais pas, c'est que je m'y étais attachée à Eustache moi. Tenez, voyez vous-même monsieur !
  Et Alice ouvrit la porte du frigidaire. Au fond, il y avait la tête d'un gros cochon. En y rejetant un coup d'œil la bonne redoubla en larme..."

Contexte romanesque : "Jeudi 29 janvier 1987, Bonheur. Fin du chapitre à Saint-Anne. J'opère la collusion entre Le Cochon de Jean Eustache et la lesbiennerie de Gertrude Stein et Alice Toklas ! "(Inch'Allah, Journal Intime)






  • La scène du poulailler (page 265)


Le Bonheur, Marc-Édouard Nabe, 1988, Chapire XV : Climax (extrait)




Artiste : Marc-Édouard Nabe
Exposé et encadré (manuscrit) en septembre 2015 par Marc-Édouard Nabe, (exposition « Encres et
Manuscrits »)







Le Jour

"C'est le ski nautique de deux anges papilionacés glissant dans la mousse de citron sur leur huitre de gaze, et entraînés dans un feu de paille éternel par 4 chevaux se cabrant de joie. Ils vont bientôt dépasser les montagnes. Nous surprenons la scène de quelque Thessalie, d'un bosquet de pétales en polka, d'un taillis de Thaïs, dans une bataille de polochons de plumes de paons ! Jamais la flore d'Odilon n'a mieux swingué. Ses grands bouquets sont enterrés ! Tout s'emmêle là : tout devient boules de neige jaunes à reculons, à tire d'aile, voies lactées de globes de cotillons végétaux, mousse-brouillard d'où émergent des millions d'ondes en hachures, en traits traînés sur le grain de la toile sans plus beaucoup de peinture dessus, des milliards de poils de lumière pure, des artichauts abstraits, emportés par des abeilles gommées, des papillons non identifiés, des boules introuvables d'amygdales improbables par monticules écroulés, en dérive lumineuse comme une jungle qui tomberait du ciel, d'un ciel au-dessus du ciel. Ah  Quelle orgie de halos ! Oh ! Quelle ébullition de Nymphéas spéciaux ! Nénuphars à la surface du ciel ! Monet y perdrait ses petits ! Ô constellations infinies de corolles dégradées, de glandes sans venin où tout se moléculise, se parcellise derrière mille voiles enfumés ! "(p299-300)












La Nuit

"La Nuit ? Un papillonnage de globules, de feuilles, de monnaies-du-pape, ventées dans la rose, le bleu, les beiges sales par nuées foisonnantes où toute la famille Téyaf est décapitée par portraits ailés comme certains chérubins italiens.Noël, Noël lui même est bien visible en jeune garçon dans un nuage gris. Une sphinge très élégante interroge le sphinx. Un singe signifie quelques lianes qui s'enroulent encore dans les rayons, les tiges fines et les fleurs d'un gros arbre. Les fruits ont des visages. Les ailes n'ont plus besoin d'oiseaux.Un énorme trèfle humain plane. Deux femmes visitent la nuit claire, dans une gerbe de lauriers. Une colonne de pierre ne suffit pas à rappeler que nous sommes dans une ruine grecque. Un centaure joue de la contrebasse pourtant... Quelques femmes en lambeaux flottent parmi des anges et des larmes de lueurs." (p298-299)






  • La Mort verte (page 280)

Artiste : Odilon Redon
Date : 1905
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 54.9 x 46.3 cm
Localisation : MoMA, New-York

« Ô l'étrange serpent humain enflammé ! En feuilletant un de ses livres de peinture, Andréa était souvent tombé en arrêt devant la reproduction. La mort verte ! Un des meilleurs de Redon, de cette veine des chimères mi-sirènes bardées de dards, mi-boas phosphorescents qu'il empâta au début du siècle. » (p280)









  • Tableaux d'Odilon Redon (page 278)


Le Rêve


Artiste : Odilon Redon
Date : 1905
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 56 x 43 cm
Localisation : Collection particulière




 Bouquet de fleurs des champs dans un vase à long col


Artiste : Odilon Redon
Date : Vers 1912
Technique : Pastel sur papier chamois
Dimensions : 57x35 cm
Localisation : Paris, musée d’Orsay


« — Vous aimez Odilon ?
— Oui, beaucoup. Les rêves, les bouquets ..., répondit Bocumar. » (p278)






Le Silence (page 305)


Le Silence

"Trop tard ! Motus cousu , semble indiquer au-dessus de la porte une dernière tête christique d'Odilon aux yeux clos toute redonnienne : ce fameux  Silence avec son "chut" du doigt, esquissé à peine; nimbé de ces sempiternels poils d'artichauts célestes." (p305)











Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1992
Technique : Huile et fusain sur toile
Dimensions : 97x130 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste



« Andréa portait en bandoulière sa ceinture de sécurité comme la cartouchière d’un Mexicain révolutionnaire : aurait-il assez de munitions pour supprimer tous ces kilomètres ? » (p311)










  • La Vénus endormie / La femme qui pleure (page 324)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Giorgione_-_Sleeping_Venus_-_Google_Art_Project_2.jpg?uselang=fr
Artiste : Giorgione
Date : 1508 - 1510
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 108.5 × 175 cm
Localisation : Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde





http://www.newsoftheartworld.com/wp-content/uploads/2014/05/12-Picasso-Femmequipleure-1937.jpg
Artiste : Pablo Picasso
Date : 1937
Technique : Huile sur toile
Dimensions: 60 × 50 cm
Localisation : Tate Modern, Londres

"L'utilisation publicitaire de grands tableaux le rendait malade. Pour des kleenex on prend la femme qui pleure de Picasso, un déodorant sous les bras de la Vénus de Giorgione." (p324)







  • Vieux souliers à  lacets (page 325)


http://www.lepoint.fr/images/2012/10/03/chaussures-695618-jpg_476619_660x281.JPG
Artiste : Vincent Van Gogh
Date : 1886
Technique : huile sur toile
Dimensions : 37,5 x 45 cm

"Qui trouve à redire à l'exploitation scandaleuse des souliers de Van Gogh pour montrer avec quoi il ne faut plus se chausser à l'époque des baskets ?" (p325)




  • La Broyeuse de chocolat (page 325)

Artiste : Marcel Duchamp
Date : 1914
Technique : Huile et fils sur toile
Dimensions : 65x54 cm
Localisation : Philadelphia Museum of Art

« Et même, est-ce bien normal que la broyeuse de chocolat de Marcel Duchamp serve la soupe à une marque de cacao ? » (p325)








  • Peindre en public (page 335-336)








"Qu'on lui demande de peindre en public est une preuve d'humilité comme Léonard le préconisait : ça force à bien faire et à se concentrer d'avantage. C'est Michel-Ange qui était contre : lui se voulait seul, face à la voûte, tordu à la tâche, scorbuteuse araignée au plafond, le nez dégoulinant de couleurs... Ah! La peinture murale c'est tout un monde" (p335-336)








  • Le Plafond de la Chapelle Sixtine (page 339)


https://i.pinimg.com/originals/56/17/18/5617187e34f7557b77824d0c08a388fb.jpg
La Sibylle de Delphes, Michel-Ange, 1508-1512, détail




https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFzWThCAfdYLjV2qa5uY4qvvckQijkgodBYq0DrL5SqceLtt1VLs8ZYzvdbKcddvUmI0dOoEvz5iGxTnTBb07ySL56rnnDu8I19wzPK_goZVXvshhQwNWnUTbyAiTDEFkbbgPX38RiYs9t/s1600/Ezekiel+-+Michel+Ange+-+Chapelle+Sixtine+du+Vatican+-+Rome.jpg
Ézéchiel, Michel-Ange, 1508-1512, détail



"les oranges inouïs des carnations de prophètes, les rubans verts fluorescents des Sibylles ou les bleus aveuglants de l'azur divin, dorment." (p339)







  • La Prédication aux oiseaux, ou le Prêche aux oiseaux (page 344)


Artiste : Giotto
Date : 1297-1299
Technique : Fresque
Dimensions : 270 x 200 cm
Localisation : Saint François (église), Assise



« Elle sort. Ses deux kilos de riz rond dans les bras. Les pigeons l’ont vue de loin. Elle s’approche, balance le riz comme pour un mariage. Ô franciscaine flibustière ! On ne reconnaît pas très bien la prédication aux oiseaux de Giotto. » (p344)








  • Éléphant de Bugatti (page 353)


http://www.artbronze.com/images/products/detail/ItemBUG948leftside.1.jpg






"André était là, immobile et ruisselant comme un éléphant de Rembrandt Bugatti, fondu à la cire perdue, patiné par de noires pensées misanthropiques. Le regard vert pesant sur sa colonne". p353











  • Le Christ mort (page 374)


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Artiste : Hans Holbein le Jeune
Date : 1521-1522
Technique : huile et tempera sur panneau de tilleul
Dimensions : 30,5 cm × 200 cm
Localisation : Kunstmuseum de Bâle


« Le pionnier sans appétit fait très sosie du Christ d’Holbein, là sur son sac de couchage, verdâtre barbu. Il a rien mangé depuis 10 jours : il s’éthiopise. » (p374)



http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/10/antiquites-38.jpg
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 2016
Technique : Gouache et encre de couleur
Dimensions : 32x24 cm
Localisation : exposé rue Frédéric Sauton au cours de l'expo "Antiquités Grecques" (2016)

« — Andréa de Bocumar, dans un pied, quel est le doigt qui vous intéresse ?
— Le gros orteil ! Il faut d’abord donner sa consistance, l’épaisseur sensuelle du grand doigt, et puis à la toute fin, le reflet ! [...]
— Qu’est-ce qui vous donne le plus de mal ?
— Le talon. Il faut en rendre la doduité, si j’ose dire, pressée par la poussée de l’extase, en plein élan... » (p379)





  • Noli me tangere (page 232 et 380)

Artiste : Fra Angelico
Date : 1440-1441
Technique : Fresque
Dimensions : 166x125 cm
Localisation : Couvent San Marco, Florence










Détail


p232 : « — Et pourquoi l’Italie ?
— Parce que c’est là que Fra Angelico a peint ses pieds... Je ne peux pas me faire envoyer le mur du couvent Saint-Marc tout de même ! »

p380 : « Et ils sont peints dans quel style, ces pieds ?
— Dans celui qu’on m’a demandé : à la Fra Angelico, le peintre Angélique, le Douanier Rousseau de la Renaissance qui priait pour ses pinceaux et pleurait en peignant le Christ !
— Ce sont des pieds en lévitation je crois ?
— C’est ça [...] »







  • Passage sur des grands titres de tableaux connus mais imaginés peints par d’autres peintres que leurs créateurs (page 378-379)
  •  
     
- Déjà existants : Joconde par Duchamp (1919 : rajout d’un bouc et d’une moustache), Ménines par Picasso (1957 : Les Ménines de Picasso d’après Velasquez)

-  Sorti de l’imagination de l’auteur : Joconde (Léonard) par Soutine, Plafond de l’Opéra (Chagall) par Michel-Ange, Ronde de nuit (Rembrandt) par le Douanier Rousseau, Olympia (Manet) par de Kooning, Les Tournesols (Van Gogh) par Matisse, Guernica (Picasso) par Rembrandt



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/6/6e/Marcel_Duchamp_Mona_Lisa_LHOOQ.jpg/250px-Marcel_Duchamp_Mona_Lisa_LHOOQ.jpg
Marcel Duchamp, 1919 ; Ready-Made, 19,7x12,4cm ; appartient au Parti Communiste Français





http://www.faisceau.com/photogallery/picasso/menines/Menines1.jpg
Las Meninas (série), Picasso, 1957, Musée Picasso, Barcelone






  • La Résurrection et  La Transfiguration (page 380)


Artiste : Piero della Francesca
Date : 1463-1465
Technique : Fresque et détrempe
Dimensions : 225x200 cm
Localisation : Museo Civico di Sansepolcro, Sansepolcro








Artiste : Raphaël
Date : 1518-1520
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 1518-1520
Localisation : Pinacothèque du Vatican, Vatican


« ...Piero della Francesca avec ce pied granitique du Christ dans la résurrection qui sort monkiennement de la tombe... Et Raphaël surtout, dans la transfiguration, ces deux pieds dans les nuages, aux mastocs nougats de catcheur !... »(p380)








  • Les Plongeurs (page 381)



 La série des « Plongeurs »
Artiste : Édouard Pignon
Date : série débutée dès les années 1960



« Parlez-moi de Pignon, ça c’est de la peinture, et de la peinture de pieds ! Ce sont peut-être mes préférés, ses pieds énormes de plongeurs, toute sa série... » (p381)











  • La liberté (page 381)

Artiste : Eugène Delacroix
Date : 1830
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 260 × 325 cm
Localisation : Musée du Louvre, Paris




« Mais c’est avec la Liberté de Delacroix que la peinture a cessé d’être politique voyons !  La vraie peinture politique c’est le portrait. » (p381)















  • La Pêche au thon (page 382)

Marc-Édouard Nabe devant "La Pêche au thon " (2013)
Artiste : Salvador Dali
Date : 1966-1967
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 304 × 404 cm

« Écoutez, le premier tableau que je vis en vrai fut La Pêche au thon de Salvador Dali. Inoubliable choc de gosse à Bandol. Il était pas encore sec. : ça rutilait dans la fondation Ricard. » (p382)






  • Visitation et Mont Sinaï (page 385)

Artiste : El Greco
Date : 1610
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 72 x 96 cm
Localisation : Dumbarton Oaks Research Library and Collection, Washington
https://uploads4.wikiart.org/images/el-greco/mount-sinai-1570.jpg
Artiste : El Greco
Date : 1570
Technique : Tempera sur panneau
Dimensions : 47x41 cm
Localisation : Musée historique de Crète, Heraclion


« ... Sinaï quasi soutinien à la spectrale Visitation, et surtout dans toutes les formes qu’il donne à la prière où la lascivité de sa mystiquerie éclate au grand jour... Peinture des fusions étranges, c’est elle qui enlève au Greco cette fierté arrogante de ses portraits de gentilshommes et dont l’hispanité pure de Velasquez ne peut pas se passer. » (p385)







  • Quelques tableaux de Velasquez (page 386)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7f/Retrato_del_Papa_Inocencio_X._Roma%2C_by_Diego_Vel%C3%A1zquez.jpg/260px-Retrato_del_Papa_Inocencio_X._Roma%2C_by_Diego_Vel%C3%A1zquez.jpg
Portrait d’Innocent X
Artiste : Diego Velasquez
Date : 1650
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 140 × 120 cm
Localisation : Galerie Doria-Pamphilj, Rome



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4e/Vel%C3%A1zquez_-_de_Breda_o_Las_Lanzas_%28Museo_del_Prado%2C_1634-35%29.jpg/1200px-Vel%C3%A1zquez_-_de_Breda_o_Las_Lanzas_%28Museo_del_Prado%2C_1634-35%29.jpg
La Reddition de Breda
Artiste :Diego Velasquez
Date : 1634
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 367 × 307 cm
Localisation : Musée du Prado, Madrid




https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Felipe_IV_de_negro.jpg/300px-Felipe_IV_de_negro.jpg
Philippe IV
Artiste : Diego Velasquez
Date : 1623 – 1628
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 198 × 101.5
Localisation : Musée du Prado, Madrid


« Je suppose que Velasquez est le modèle de tous les cinéastes. D’abord timide, son focus, la place de sa caméra en poils de martre, les variations de ses mises au point, son flashage, la sensibilité de sa toile, - tout cela atteindra l’inaccessible perfection exemplaire des Ménines, car, malgré Innocent X, malgré la Reddition de Breda, malgré les portraits de Philippe IV, malgré tous les nabots que vous voulez, l’œuvre entière de Diego Velasquez tourne autour des seules Ménines ! » (p386)






  • Le Derby d'Epsom (page 387)

https://lesyeuxdargus.files.wordpress.com/2013/09/gericault-derby-d-epsom.jpg
 Le Derby d’Epsom
Artiste : Géricault
Date : 1821
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 92 × 123 cm
Localisation : Musée du Louvre, Paris


« Combien y a t’il de chevaux dans le Derby d’Epsom ? Je vous écoute ... 4 ? Vous avez dit quatre ? Eh bien bravo madame Archimède, vous avez gagné un superbe voyage à Assise pour voir les fresques de Giotto. » (p387)

















La Chaise
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1976
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 40x50 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste









http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/463-510x736.jpg
Grande Plante
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1979
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 89x139 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste





http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/413.jpg
Balcon aux deux pots de fleurs et à l’arrosoir
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1985
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 65x81 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste







http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/569-400x400.jpg
Chat bleu
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1983
Technique : Encre et aquarelle
Dimensions : 32x24 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste








http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/461-510x357.jpg
Revolver 1
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1985
Technique : Marker et aquarelle
Dimensions : 32x24 cm
Localisation : Collection particulière





http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/715-510x640.jpg
La dame au chapeau
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1975
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 46x61 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste






http://www.marcedouardnabe.com/wp-content/uploads/2016/05/440-400x400.jpg
Femme au bandeau
 Artiste : Marc-Édouard Nabe
 Date : 1979
  Technique : Huile sur toile
 Dimensions : 50x61 cm
 Localisation : catalogue de l'artiste, en vente





Bateau dans la tempête 1
Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1989
 Technique : Encre et aquarelle sur papier
Dimensions : 23x16 cm
Localisation : Catalogue de l’artiste


« — Quels sont vos thèmes de prédilection ?—  Oh ! Y en a ! J’aime faire des pianos, des bateaux aussi... Je peins des balcons surchargés de linges et de pots de fleurs, bien napolitains, offrant leurs volets. Des chats également, hirsutes... [...] Je peins des revolvers par exemple, dans tous les angles, ou alors des arrosoirs,bien verts, des chaises beaucoup de chaises, énormes, entortillées, mouvantes, animales marron [...] Et puis des plantes, c’est ce que j’ai réussi le mieux en peinture. Des grandes toiles de geysers fous qui déclament par mouvance verte et jaunes de gros pots fêlés. J’aime peindre une à une ces explosions végétales. [...] Mes portraits sont en fait de gros personnages pinnipèdes aux gestes précieux, avec une tête sans oreilles, fine comme un haricot, un fuseau de viande délabrée, penchée lestériennement à l’air las et bovin-bouddhique, sur un corps énorme de taureau, avachi entre deux immenses épaules. » (p390-391 et 393)




  • Femme au Paon (page 394)

Artiste : Adolphe Joseph Thomas Monticelli
Date : 1886
Technique :Huile sur toile
Dimensions :46 x 36.5 cm

"une robe de Monticelli c'est aussi fort qu'un Pollock, et ça reste une robe !" (p394)







  • Montmartre le Moulin de la Galette sous la neige (page 431)


Artiste : Maurice Utrillo
Date : 1923
Signé et daté en bas à droite : 'Maurice, Utrillo, V, 1 mai 1923'
Technique : Gouache
Dimensions : 32,5x50 cm
Un couple de vieux longeait un vieux mur de meulière et de gypse livide et moisi tout droit sorti d'une toile d'Utrillo. (p431)






Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1976
Technique : Aquarelle
Dimensions : 30x40 cm
Collection de l'artiste, en vente

" Il crevait d'envie en ce moment de peindre des nus. Un désir terrible... Lancer un bras, galber des seins, friser une toison, faire luire un mollet ! Toute la peinture tournait autour du nu. On bute un jour ou l'autre sur le nu. Un peintre sérieux ne peindrait que des nus." (p433)







  • Le Bain turc (page 434)



Artiste : Ingres
Date : 1862
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 108 cm de diamètre
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Le Bain turc ? Une centrifugeuse de cônes de chair pâle, des cylindres de branleuses. Quel œilleton pour voyeur ! Quel hammam obscène ! Par le hublot d’une machine à laver les salopes ! » (p434)





  • Nus de Modigliani (page 435)

http://kerdonis.fr/ZMODIGLIANI01/wpimages/wpebde40c8_05_06.jpg
Nu sur un Coussin
Artiste : Amedeo Modigiani
Date : 1917-1918
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 60x92cm
Localisation : Exposé à Milan

"Mais le fait est là : seules les modiglianie's peuvent rivaliser avec des photos de putes à poil. La subtilité picturale du frémissant Livournais insuffle une vulgarité aristocratique à ses nus, juste une sensualité assez provocante pour exciter un homme dans la réalité, mais pas suffisamment vulgaire pour quitter l'art. [...] Andréa bénissait Modi pour ça. Un peintre, et tout simplement un homme digne de ce sexe, devrait dans les années 80 ne pas cesser de se branler devant les nus d'Amedeo Modigliani, jusqu'à ce que tous les autres disparaissent." (p435)






  • Les Grands Peintres vs Les Autres (page 450-451)


« Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !
Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !
J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !
Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !
Ô Vénus de Giorgione , viens aguicher les Bazaine, Bertholle, Riopelle et entraine-les dans un traquenard, derrière un paravent de gontcharova, qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur affaire !
Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de Chirico !
Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !
Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-moi le cadavre de Weisbusch !
Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !
Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !
Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !
Hep ! L’Hercule de Pollaiolo! Viens me broyer ce mufle de César !
Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel
La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami
Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !
Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !
Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !
Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!
Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !
Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?
Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ? »



 Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les
chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !




Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !



J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !








Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !





 qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur
affaire !





Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de
Chirico !








Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !




Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-oi le cadavre de Weisbusch !







Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !



Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !




Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !





Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel






La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami



Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !



Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !





Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !


Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!



Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !




Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?




Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ?





  • Fattori , Severini, Balla, Boccioni, Morandi, Modigliani,  Gnoli (page 465)

"Andréa taisait prudemment son admiration pour le soldat traîné par un cheval emballé de Fattori, pour une danseuse de Severini, les flèches de la vie de Balla, les lanciers de Boccioni, une armée de bouteille de Morandi, un cygne de Modigliani, ou un bouton de Gnoli " (p465)



Le Soldat démonté
Artiste : Giovanni Fattori
Date : 1880
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 30x130 cm
Localisation : Galerie d'Art Moderne, Palazzo Pitti, Florence






Danseuse
Artiste : Gino Severini
Date : 1957
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 123 x 92 cm
Collection privée





Ligne de la vitesse
Artiste : Giacomo Balla
Date : 1913
Technique : Huile sur toile






La Charge des lanciers
Artiste : Umberto Boccioni
Date : 1915
Technique : Tempera et collage sur carton
Dimensions : 32 × 50 cm
Localisation : Collection Jucker, Milan








Portrait de Lunia Czechovska
Artiste : Amedeo Modigliani, surnommé "le cygne de Livourne" en 1945
Date : 1919
Huile sur toile
Collection privée
Nature morte
Artiste : Giorgio Morandi
Date : 1938
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 24.1 x 39.7 cm)
Localisation : Museum of Modern Art, New-York


  • Femme au Paon (page 394)







  • Femme au Paon (page 394)

Artiste : Adolphe Joseph Thomas Monticelli
Date : 1886
Technique :Huile sur toile
Dimensions :46 x 36.5 cm

"une robe de Monticelli c'est aussi fort qu'un Pollock, et ça reste une robe !" (p394)







  • Montmartre le Moulin de la Galette sous la neige (page 431)


Artiste : Maurice Utrillo
Date : 1923
Signé et daté en bas à droite : 'Maurice, Utrillo, V, 1 mai 1923'
Technique : Gouache
Dimensions : 32,5x50 cm
Un couple de vieux longeait un vieux mur de meulière et de gypse livide et moisi tout droit sorti d'une toile d'Utrillo. (p431)






Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1976
Technique : Aquarelle
Dimensions : 30x40 cm
Collection de l'artiste, en vente

" Il crevait d'envie en ce moment de peindre des nus. Un désir terrible... Lancer un bras, galber des seins, friser une toison, faire luire un mollet ! Toute la peinture tournait autour du nu. On bute un jour ou l'autre sur le nu. Un peintre sérieux ne peindrait que des nus." (p433)







  • Le Bain turc (page 434)



Artiste : Ingres
Date : 1862
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 108 cm de diamètre
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Le Bain turc ? Une centrifugeuse de cônes de chair pâle, des cylindres de branleuses. Quel œilleton pour voyeur ! Quel hammam obscène ! Par le hublot d’une machine à laver les salopes ! » (p434)





  • Nus de Modigliani (page 435)

http://kerdonis.fr/ZMODIGLIANI01/wpimages/wpebde40c8_05_06.jpg
Nu sur un Coussin
Artiste : Amedeo Modigiani
Date : 1917-1918
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 60x92cm
Localisation : Exposé à Milan

"Mais le fait est là : seules les modiglianie's peuvent rivaliser avec des photos de putes à poil. La subtilité picturale du frémissant Livournais insuffle une vulgarité aristocratique à ses nus, juste une sensualité assez provocante pour exciter un homme dans la réalité, mais pas suffisamment vulgaire pour quitter l'art. [...] Andréa bénissait Modi pour ça. Un peintre, et tout simplement un homme digne de ce sexe, devrait dans les années 80 ne pas cesser de se branler devant les nus d'Amedeo Modigliani, jusqu'à ce que tous les autres disparaissent." (p435)






  • Les Grands Peintres vs Les Autres (page 450-451)


« Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !
Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !
J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !
Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !
Ô Vénus de Giorgione , viens aguicher les Bazaine, Bertholle, Riopelle et entraine-les dans un traquenard, derrière un paravent de gontcharova, qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur affaire !
Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de Chirico !
Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !
Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-moi le cadavre de Weisbusch !
Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !
Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !
Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !
Hep ! L’Hercule de Pollaiolo! Viens me broyer ce mufle de César !
Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel
La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami
Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !
Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !
Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !
Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!
Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !
Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?
Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ? »



 Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les
chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !




Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !



J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !








Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !





 qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur
affaire !





Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de
Chirico !








Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !




Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-oi le cadavre de Weisbusch !







Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !



Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !




Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !





Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel






La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami



Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !



Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !





Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !


Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!



Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !




Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?




Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ?





  • Fattori , Severini, Balla, Boccioni, Morandi, Modigliani,  Gnoli (page 465)

"Andréa taisait prudemment son admiration pour le soldat traîné par un cheval emballé de Fattori, pour une danseuse de Severini, les flèches de la vie de Balla, les lanciers de Boccioni, une armée de bouteille de Morandi, un cygne de Modigliani, ou un bouton de Gnoli " (p465)



Le Soldat démonté
Artiste : Giovanni Fattori
Date : 1880
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 30x130 cm
Localisation : Galerie d'Art Moderne, Palazzo Pitti, Florence






Danseuse
Artiste : Gino Severini
Date : 1957
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 123 x 92 cm
Collection privée





Ligne de la vitesse
Artiste : Giacomo Balla
Date : 1913
Technique : Huile sur toile






La Charge des lanciers
Artiste : Umberto Boccioni
Date : 1915
Technique : Tempera et collage sur carton
Dimensions : 32 × 50 cm
Localisation : Collection Jucker, Milan








Portrait de Lunia Czechovska
Artiste : Amedeo Modigliani, surnommé "le cygne de Livourne" en 1945
Date : 1919
Huile sur toile
Collection privée
Nature morte
Artiste : Giorgio Morandi
Date : 1938
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 24.1 x 39.7 cm)
Localisation : Museum of Modern Art, New-York
Chemisette verte
Artiste:Domenico Gnoli
Date : 1967
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : 185 x 140 cm







  • Femme au Paon (page 394)

Artiste : Adolphe Joseph Thomas Monticelli
Date : 1886
Technique :Huile sur toile
Dimensions :46 x 36.5 cm

"une robe de Monticelli c'est aussi fort qu'un Pollock, et ça reste une robe !" (p394)







  • Montmartre le Moulin de la Galette sous la neige (page 431)


Artiste : Maurice Utrillo
Date : 1923
Signé et daté en bas à droite : 'Maurice, Utrillo, V, 1 mai 1923'
Technique : Gouache
Dimensions : 32,5x50 cm
Un couple de vieux longeait un vieux mur de meulière et de gypse livide et moisi tout droit sorti d'une toile d'Utrillo. (p431)






Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1976
Technique : Aquarelle
Dimensions : 30x40 cm
Collection de l'artiste, en vente

" Il crevait d'envie en ce moment de peindre des nus. Un désir terrible... Lancer un bras, galber des seins, friser une toison, faire luire un mollet ! Toute la peinture tournait autour du nu. On bute un jour ou l'autre sur le nu. Un peintre sérieux ne peindrait que des nus." (p433)







  • Le Bain turc (page 434)



Artiste : Ingres
Date : 1862
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 108 cm de diamètre
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Le Bain turc ? Une centrifugeuse de cônes de chair pâle, des cylindres de branleuses. Quel œilleton pour voyeur ! Quel hammam obscène ! Par le hublot d’une machine à laver les salopes ! » (p434)





  • Nus de Modigliani (page 435)

http://kerdonis.fr/ZMODIGLIANI01/wpimages/wpebde40c8_05_06.jpg
Nu sur un Coussin
Artiste : Amedeo Modigiani
Date : 1917-1918
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 60x92cm
Localisation : Exposé à Milan

"Mais le fait est là : seules les modiglianie's peuvent rivaliser avec des photos de putes à poil. La subtilité picturale du frémissant Livournais insuffle une vulgarité aristocratique à ses nus, juste une sensualité assez provocante pour exciter un homme dans la réalité, mais pas suffisamment vulgaire pour quitter l'art. [...] Andréa bénissait Modi pour ça. Un peintre, et tout simplement un homme digne de ce sexe, devrait dans les années 80 ne pas cesser de se branler devant les nus d'Amedeo Modigliani, jusqu'à ce que tous les autres disparaissent." (p435)






  • Les Grands Peintres vs Les Autres (page 450-451)


« Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !
Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !
J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !
Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !
Ô Vénus de Giorgione , viens aguicher les Bazaine, Bertholle, Riopelle et entraine-les dans un traquenard, derrière un paravent de gontcharova, qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur affaire !
Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de Chirico !
Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !
Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-moi le cadavre de Weisbusch !
Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !
Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !
Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !
Hep ! L’Hercule de Pollaiolo! Viens me broyer ce mufle de César !
Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel
La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami
Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !
Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !
Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !
Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!
Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !
Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?
Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ? »



 Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les
chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !




Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !



J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !








Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !





 qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur
affaire !





Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de
Chirico !








Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !




Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-oi le cadavre de Weisbusch !







Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !



Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !




Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !





Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel






La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami



Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !



Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !





Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !


Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!



Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !




Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?




Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ?





  • Fattori , Severini, Balla, Boccioni, Morandi, Modigliani,  Gnoli (page 465)

"Andréa taisait prudemment son admiration pour le soldat traîné par un cheval emballé de Fattori, pour une danseuse de Severini, les flèches de la vie de Balla, les lanciers de Boccioni, une armée de bouteille de Morandi, un cygne de Modigliani, ou un bouton de Gnoli " (p465)



Le Soldat démonté
Artiste : Giovanni Fattori
Date : 1880
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 30x130 cm
Localisation : Galerie d'Art Moderne, Palazzo Pitti, Florence






Danseuse
Artiste : Gino Severini
Date : 1957
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 123 x 92 cm
Collection privée





Ligne de la vitesse
Artiste : Giacomo Balla
Date : 1913
Technique : Huile sur toile






La Charge des lanciers
Artiste : Umberto Boccioni
Date : 1915
Technique : Tempera et collage sur carton
Dimensions : 32 × 50 cm
Localisation : Collection Jucker, Milan








Portrait de Lunia Czechovska
Artiste : Amedeo Modigliani, surnommé "le cygne de Livourne" en 1945
Date : 1919
Huile sur toile
Collection privée
Nature morte
Artiste : Giorgio Morandi
Date : 1938
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 24.1 x 39.7 cm)
Localisation : Museum of Modern Art, New-York
Chemisette verte
Artiste:Domenico Gnoli
Date : 1967
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : 185 x 140 cm











  • Femme au Paon (page 394)

Artiste : Adolphe Joseph Thomas Monticelli
Date : 1886
Technique :Huile sur toile
Dimensions :46 x 36.5 cm

"Une robe de Monticelli c'est aussi fort qu'un Pollock, et ça reste une robe !" (p394)







  • Montmartre le Moulin de la Galette sous la neige (page 431)


Artiste : Maurice Utrillo
Date : 1923
Signé et daté en bas à droite : 'Maurice, Utrillo, V, 1 mai 1923'
Technique : Gouache
Dimensions : 32,5x50 cm
Un couple de vieux longeait un vieux mur de meulière et de gypse livide et moisi tout droit sorti d'une toile d'Utrillo. (p431)






Artiste : Marc-Édouard Nabe
Date : 1976
Technique : Aquarelle
Dimensions : 30x40 cm
Collection de l'artiste, en vente

" Il crevait d'envie en ce moment de peindre des nus. Un désir terrible... Lancer un bras, galber des seins, friser une toison, faire luire un mollet ! Toute la peinture tournait autour du nu. On bute un jour ou l'autre sur le nu. Un peintre sérieux ne peindrait que des nus." (p433)







  • Le Bain turc (page 434)



Artiste : Ingres
Date : 1862
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 108 cm de diamètre
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Le Bain turc ? Une centrifugeuse de cônes de chair pâle, des cylindres de branleuses. Quel œilleton pour voyeur ! Quel hammam obscène ! Par le hublot d’une machine à laver les salopes ! » (p434)





  • Nus de Modigliani (page 435)

http://kerdonis.fr/ZMODIGLIANI01/wpimages/wpebde40c8_05_06.jpg
Nu sur un Coussin
Artiste : Amedeo Modigiani
Date : 1917-1918
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 60x92cm
Localisation : Exposé à Milan

"Mais le fait est là : seules les modiglianie's peuvent rivaliser avec des photos de putes à poil. La subtilité picturale du frémissant Livournais insuffle une vulgarité aristocratique à ses nus, juste une sensualité assez provocante pour exciter un homme dans la réalité, mais pas suffisamment vulgaire pour quitter l'art. [...] Andréa bénissait Modi pour ça. Un peintre, et tout simplement un homme digne de ce sexe, devrait dans les années 80 ne pas cesser de se branler devant les nus d'Amedeo Modigliani, jusqu'à ce que tous les autres disparaissent."  (p435)






  • Les Grands Peintres vs Les Autres (page 450-451)


« Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !
Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !
J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !
Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !
Ô Vénus de Giorgione , viens aguicher les Bazaine, Bertholle, Riopelle et entraine-les dans un traquenard, derrière un paravent de gontcharova, qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur affaire !
Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de Chirico !
Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !
Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-moi le cadavre de Weisbusch !
Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !
Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !
Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !
Hep ! L’Hercule de Pollaiolo! Viens me broyer ce mufle de César !
Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel
La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami
Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !
Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !
Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !
Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!
Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !
Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?
Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ? »



 Je veux la sarabande impitoyable des tentations de Saint-Antoine de Bosch, les poissons ailés, les
chimères, les striges en piqués sur les bonshommes de Folon !




Je veux que la Salomé de Moreau fasse couper la tête de Moretti !



J’appelle les nains de Velasquez à venir mordre les mollets des hyperréalistes !








Qu’un soldat de Larionov balance à la gueule d’un tachiste la truite de Courbet !





 qu'un Condottiere d'Antonello leur fasse leur
affaire !





Tous les autoportraits de Van Gogh, la trentaine, bien rangés en cohorte prêt à foncer sur ceux de
Chirico !








Putains de Lautrec, foutez la vérole à tous les bourgeois à chapeaux melons de Magritte !




Anatomistes de Rembrandt, autopsiez-oi le cadavre de Weisbusch !







Cher Douanier, viens remettre les animaux d’Aillaud en liberté dans tes jungles !



Les aveugles de Brueguel ne connaissent pas leur chance de ne jamais avoir vu un Vasarely !




Monsieur Chapelain-Midi, asseyez-vous je vous prie sur la chaise de Van Gogh... Crack ! Fracture du coccyx : bien fait !





Delaunay, pousse donc Carzou du haut d’une de tes tours Eiffel






La cavalerie rouge de Malevitch au galop sur le corps d’Adami



Qu’un lion de Rubens dévore tout cru Fontana, di Rosa et Fontanarosa : ça me fera tellement plaisir !



Une bonne volée de pommes de Cézanne sur le dos d’Yves Brayer ça devrait me soulager !





Le poing de Boccioni par Balla  sur la gueule des têtes à claques de Michel Céry !


Nègres de Géricault, enculez les somnambules de Delvaux!



Cher archer de Bourdelle, zigouillez tous les Cobras !




Et si un Saint Georges d’Uccello fendait en deux les citrouilles d’Hélion ?




Chambas et Combas sont dans une barque de Dante par Delacroix, tous les deux tombent à l’eau qu’est-ce qui reste ?





  • Fattori , Severini, Balla, Boccioni, Morandi, Modigliani,  Gnoli (page 465)

"Andréa taisait prudemment son admiration pour le soldat traîné par un cheval emballé de Fattori, pour une danseuse de Severini, les flèches de la vie de Balla, les lanciers de Boccioni, une armée de bouteille de Morandi, un cygne de Modigliani, ou un bouton de Gnoli " (p465)



Le Soldat démonté
Artiste : Giovanni Fattori
Date : 1880
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 30x130 cm
Localisation : Galerie d'Art Moderne, Palazzo Pitti, Florence






Danseuse
Artiste : Gino Severini
Date : 1957
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 123 x 92 cm
Collection privée





Ligne de la vitesse
Artiste : Giacomo Balla
Date : 1913
Technique : Huile sur toile






La Charge des lanciers
Artiste : Umberto Boccioni
Date : 1915
Technique : Tempera et collage sur carton
Dimensions : 32 × 50 cm
Localisation : Collection Jucker, Milan








Portrait de Lunia Czechovska
Artiste : Amedeo Modigliani, surnommé "le cygne de Livourne" en 1945
Date : 1919
Huile sur toile
Collection privée
Nature morte
Artiste : Giorgio Morandi
Date : 1938
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 24.1 x 39.7 cm)
Localisation : Museum of Modern Art, New-York
Chemisette verte
Artiste:Domenico Gnoli
Date : 1967
Technique : Acrylique sur toile
Dimensions : 185 x 140 cm










  •  L’Annonciation (page 470)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/Lorenzo_Lotto_066.jpg
Artiste : Lorenzo Lotto
Date : 1528
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 166x114 cm
Localisation : Museo civico Villa Colloredo Mels, Recanati



« L’Annonciation de Lorenzo Lotto ? L’une des plus originales par le cadrage... Le peintre du lotus là s’est surpassé : on est en pleine action. C’est très rare, c’est la première fois que la Vierge et l’Ange nous font face... On reçoit la fraîcheur de cette matinée en pleine poire. Et derrière, voyez : quelle nature morte ! » (p470)








  • Portement de croix (page 471)

https://uploads5.wikiart.org/images/lorenzo-lotto/christ-carrying-the-cross-1526.jpg
Artiste : Lorenzo Lotto
Date : 1526
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 60x66 cm
Localisation : Musée du Louvre

« ...Le portement de croix de 1526. Un des plus beaux rouges de Lotto. » (p471)






  • La Vierge à la roseraie (page 471)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Bernardino_Luini_004.jpg
Artiste : Bernardino Luini
Date : 1525
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 63 × 70 cm
Localisation : Pinacothèque de Brera, Milan
« ... ça c’est une Vierge de Luini, au sourire quasi vincien... voyez cette grâce ! On dirait qu’il peignait à travers un voile… »








  •  Entrée dans l’Arche (page 471)
https://www.photo.rmn.fr/CorexDoc/RMN/Media/TR1/3YQ6N/07-510551.jpg
Artiste : Bassano
Date : 1570
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 101x121 cm
Localisation : Musée des Beaux Arts, Dijon


 « L’Entrée dans l’Arche de Bassano, avec sa rusticité aristocratique. Il vous rend une campagne tout de suite biblique. Un des annonciateurs des futurs grands obscurs. » (p471)






  • Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste et deux anges (page 472)


http://mban.nancy.fr/typo3temp/pics/c6e5fa7bbe.jpg
Artiste : Pérugin
Date : Vers 1505
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 162x188 cm
Localisation : Musée des Beaux-Arts de Nancy

« Ah ! Vous avez La Vierge et les enfants du Pérugin ? Celle qui se trouve à Nancy... » (p472)






  • La Déposition (page 472)



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7f/D%C3%A9ploration_sur_le_Christ_mort_%28Bronzino%29.jpg
Artiste : Bronzino
Date : entre 1540 et 1545
Technique : Huile sur panneau
Dimensions : 268 × 173 cm
Localisation : Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon


« ... la Déposition de croix de Bronzino, voyons ! [...] Là, nous sommes dans le maniérisme. Le Rosso, Pontormo, ce n’est pas rien du tout. Et Bronzino, le petit dernier, au bout de la Renaissance... Quel solide compositeur, et surtout chromatiste si original alors ! D’une audace glaciale et décidée. » (p472)







  • Le martyr de Saint-Sébastien (page 472)



https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4d/Andrea_Mantegna_089.jpg
Artiste : Andrea Mantegna
Date : 1456-1459.
Technique : Huile sur Panneau
Dimensions : 68 × 30 cm.
Localisation : Kunsthistorisches Museum, Vienne

« Oh-Oh ! ...Un Saint Sébastien de Mantegna : vous me gâtez... Dieu sait s’il y a eu des Saint Sébastien : c’est un thème couru. Le grand sujet des extases pédées. Mantegna a fait les plus beaux. Celui-ci est de Vienne, non ? Admirez ces ruines grecques, nuages lourds, route qui  monte,  terrasse  en  damier.  Et  Sébastien  avec  cette  flèche  qui  lui  traverse  la  tête  !  »








  • Bacchus malade (page 473)


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bd/Self-portrait_as_the_Sick_Bacchus_by_Caravaggio.jpg
Artiste : Caravage
Date : 1593
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 67 × 53 cm
Localisation : Galerie Borghèse, Rome



« Caravage ! On y vient tard mais une fois pris... Bacchus malade... » (p473)






  • Autoportrait (page 473)



http://lewebpedagogique.com/khagnehida/files/2009/10/Titien-Autoportrait-vers-1562-Huile-sur-toile-96-x-75-cm-Staatliche-MuseenBerlin.jpg
Artiste : Titien
Date : 1555-1562
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 96 cm × 75 cm
Localisation : Germaldegalerie, Berlin


« Ah ! vous aimez Titien aussi ? Autoportrait de Berlin. » (p473)







  • Le portrait de Sigismondo Pandolfo Malatesta (page 473)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5e/Piero%2C_ritratto_di_sigismondo_malatesta.jpg/1200px-Piero%2C_ritratto_di_sigismondo_malatesta.jpg
Artiste : Piero della Francesca
Date : 1451
Technique : Tempera sur bois ;  Dimensions : 44x34 cm
Localisation : Musée du Louvre, Paris

« Andréa lui brandit une dernière carte : Le portrait de Sigismond Malatesta peint par Piero della Francesca que le Louvre venait d’acquérir. » (p473)






  • Les Tournesols (page 481)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/46/Vincent_Willem_van_Gogh_127.jpg
Artiste : Van Gogh
Date : 1888-1889
Technique : Huile sur toile
Dimensions :92.1 x 73 cm
 Localisation : National Gallery, Londres

« Van Gogh n’était peut-être pas le cocu de ses Tournesols : ils ne les avaient pas forcément trompé avec l’avenir nippon. »




  • Bonus : Une référence cinématographique.


La retranscription cachée  d'"À propos de Nice" ( Jean Vigo-1929) dans le roman "Le Bonheur".

Contexte romanesque : Inch'Allah (Journal intime Tome 3), 8 Octobre 1986: "Bonheur. Gros morceau : je vais envoyer Athénée se promener, non pas dans Nice, mais dans " À propos de Nice" (1929)... Film dans le livre. J'ai calculé que si je retranscris chaque plan du court métrage de Vigo, phrase par phrase, ça me prendrait trois-quatre pages à peine.Athénée devient la caméra ! Après la discussion où elle engueule Andréa de ne jamais être dans la réalité, elle traverse un film ! On croira que c'est moi qui "lyrise" en saccades d'images sonores, alors qu'aucune ne sera de moi ! Toutes de Vigo ! Et muettes !"










Correspondance Page - Vidéo :

P72 = 31 secondes
P73 = 1 minute et 21 secondes
P74 = 9 minutes et 40 secondes
P75 = 17 minutes et 12 secondes






Équivalence avec le film = 31 secondes



Équivalence avec le film = 1 minute 21


Équivalence avec le film = 9 minutes 40





Équivalence avec le film = 17 minutes 12




             Le Catalogue de peinture de Nabe  consultable sur :